Maryse Joissains Masini, président de la Communauté du Pays d’Aix, député-maire d’Aix-en-Provence, a présenté aujourd’hui les grandes orientations qui guideront l’aménagement du Pays d’Aix dans les 20 prochaines années en dévoilant le diagnostic du schéma de cohérence territoriale (SCOT).
Ce document d’analyse et de prospective confirme avec force que la Communauté du Pays d’Aix est devenue une pièce centrale de l’espace métropolitain, à la fois par sa situation privilégiée, qui renforce son rôle de charnière et d’interface et son dynamisme économique ; mais encore pour son rôle dans les domaines universitaire, judiciaire, culturel, touristique et environnemental.
Ce constat valide le bien fondé de l’action conduite jusqu’à présent par la CPA et met en lumière la nécessité d’amplifier à l’avenir le mouvement en matière de déplacements, de logement ou d’aménagement.
Le défi du SCOT sera donc d’inscrire les politiques territoriales dans une dynamique et une vision globale. Cela milite pour la consolidation de l’armature territoriale organisée autour de pôles urbains renforcés et des politiques de transports, d’habitat, et d’équipements. Cette structure plus polarisée – qui émerge déjà – assurera une transition entre une diffusion spontanée de l’urbanisation qui a pu répondre à la demande à l’époque du « tout-voiture » et une organisation plus équilibrée et harmonieuse du territoire.
Enfin, cette démarche devra de toute évidence s’inscrire en cohérence avec les territoires voisins et se fonder sur une vision partagée des problématiques et des enjeux communs.
A cet égard, le processus Inter-Scot tel qu’il est engagé aujourd’hui paraît le porteur légitime de ces réflexions. C’est donc à la prise en compte des enjeux pour 20 années d’action à venir que convie ce document qui, beaucoup plus qu’un constat, constitue la feuille de route pour garantir l’harmonie et le développement maîtrisé du Pays d’Aix.
Le passé du Pays d’Aix ne manque pas d’avenir
C’est d’abord la situation de carrefour qui a conduit les Romains, après les Celtes d’Entremont, à faire d’Aquae Sextiae Salluvorium leur première fondation sur l’actuel territoire français, en l’an 124 av. JC, 500 ans après la fondation de Marseille par les Grecs. Les fonctions historiques aixoises sont ainsi ancrées de longue date dans ce passé de capitale de la Provence.
Jusqu’à la seconde guerre mondiale, le Pays d’Aix demeure un territoire harmonieux à dominante rurale, structuré par sa ville centre et ses villages, sans évolution démographique notable. Les années 60 marquent donc le début de profondes mutations.
Au cours des 50 dernières années en revanche, la population du Pays d’Aix a été multipliée par trois, pour atteindre 360 000 habitants aujourd’hui. Ces mutations ont entraîné aussi une réorganisation de l’espace. Aujourd’hui, plus de 80% du territoire (110 000 ha) ont été préservés en zones naturelles et agricoles. Sur les 20 000 hectares restants, 80% sont voués à l’habitat, 13% à l’activité économique et 7% aux infrastructures et équipements.
SCOT ?
En France, le schéma de cohérence territoriale ou SCOT est un document d’urbanisme qui détermine, à l’échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, un projet de territoire qui vise à mettre en cohérence l’ensemble des politiques sectorielles notamment en matière d’urbanisme, d’habitat, de déplacements et d’équipements, dans un environnement préservé et valorisé. Il a été instauré par la loi SRU du 13 décembre 2000. Le code de l’urbanisme fixe le régime des SCOT aux articles L.121-1 et suivants.
