L’église paroissiale Saint-Julien se situe dans les remparts, et faisait partie du premier château. Elle est citée pour la première fois dans les biens de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille en 1079, puis de nouveau en 1098 avec ses soeurs les chapelles Saint-Pierre et Saint-Victor. De cette époque, elle ne conserve qu’une muraille au bas du clocher. Au XIIe siècle, elle est entièrement reconstruite. Son orientation a été inversée. Le choeur d’origine est devenu avec la tour, l’entrée actuelle. Le chevet roman constitue aujourd’hui la base du clocher.
A la fin du XVIIe siècle, la nef est reconstruite dans un style baroque. Une nouvelle porte est bâtie, visible encore aujourd’hui dans une ruelle latérale. Le clocher est construit en 1711-1713. Mais il reste inachevé et est ensuite doté d’un campanile. Enfin, en 1786, un nouvel agrandissement a lieu avec la construction du collatéral Notre-Dame.
Au XIXe siècle, l’orientation est inversée. Deux portes sont aménagées sur la place de l’église, tandis que les deux anciennes sont murées. Le choeur est alors transféré à l’ouest de l’édifice à l’emplacement actuel.
Au XVIIIe siècle, un balcon et une porte aménagés dans l’église permettaient aux seigneurs de venir assister à l’office directement de leur château sans passer par les rues. Les membres de la famille des Thomassin de Peynier avaient fait aménager leur tombe dans la chapelle latérale Saint-Joseph. En 1787, leur descendant Louis de Thomassin de Peynier, Marquis, fait ériger une plaque en l’honneur de ses ancêtres. Brisée à la Révolution, elle a été reconstituée et scellée dans un pilier à la fin du XIXe siècle. La tombe des seigneurs se trouve aujourd’hui sous la sacristie.
Sous le crépi, à l’abris du temps et des regards indiscrets, se cachent de mystérieuses fresques votives…
Le clocher à campanile, doté de quatre cloches, dont un bourdon datant de 1694 classé Monument Historique, veille sur les maisons et les ruelles pittoresques du village.